Geraldine à la Cave des Hospices de Strasbourg
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Découvrez avec Géraldine, Reine des Vins d'Alsace 2011, la célèbre Cave des Hospices de Strasbourg...
En écrivant ces quelques lignes, je souhaite partager avec vous mon plaisir d’avoir visité la Cave des Hospices de Strasbourg, un endroit incontournable à visiter « sans modération ». Je replonge vraiment avec délice dans une ambiance fabuleuse où une « magie » indescriptible et insaisissable opère. Tout cela me laisse rêveuse.
Où ?
Aux Hospices Civiles, Place de l’Hôpital à Strasbourg, proche de la dernière porte du rempart de la ville. A 2 minutes à pied du Pont Corbeau.
Repère historique : création en 1395. Et oui, 39 années avant la cave des hospices de Beaune…
La « royale » structure : vous vous demandez sûrement, sur quoi repose cette magnifique cave et comment elle est constituée ?
Le plancher est formé d’un mètre d’épaisseur, au-dessus de la nappe phréatique. La cave est somptueuse avec ces magnifiques voûtes. Trois imposants piliers en grès maintiennent la cave. Sous chaque pile, une quinzaine de troncs en chêne permettent une bonne assise. Pour les personnes sensibles aux ondes, qui peuvent émaner de certains endroits, dirigez-vous vers le premier pilier en grès et vous verrez.
Une capacité de stockage impressionnante : 2 400 hl. Vous imaginez ?
Pourquoi une cave sous les hospices ?
Au départ, celle-ci servait de gîte et de couverts aux pauvres qui venaient se faire soigner. Du vin était donné en petite quantité pour soulager les temps difficiles. Au fil du temps, et grâce aux nombreux dons et legs, le patrimoine foncier de la cave a augmenté. 95% des personnes payaient alors en nature. En 1789, la révolution française éclate. La cave était le plus important propriétaire foncier de Strasbourg, à l’époque, et exploitait des vignes.
Un partenariat de légende coexiste dans un si bel endroit
En 1996, une trentaine de domaines viticoles alsaciens du Bas-Rhin et du Haut-Rhin se sont unis pour sauver la cave. D’ailleurs, c’est un des rares endroits où toutes les « structures » confondues cohabitent (négoce, vigneron indépendant, cave coopérative). Cet ensemble représente 44% du terroir alsacien. Un contrat d’une durée de 50 ans est signé entre le producteur et la cave. Chaque maison s’occupe donc de son propre tonneau.
Après fermentation, l’élevage des vins se fait sur lie fine, dans le tonneau du propriétaire, pendant 8 à 9 mois. La meilleure cuvée est sélectionnée à l’aveugle, entre 2 vins proposés. Cette dégustation se fait habituellement, chaque année, en janvier. La mise en bouteille se déroule à la cave des hospices, à l’aide d’un prestataire de service. On compte environ 150 000 bouteilles produites par an pour la cave.
M. JUNGER, 18 ans au service de cette cave : une renaissance et un avenir plutôt « au beau fixe »
Monsieur JUNGER, cuisinier de formation, a travaillé de nombreuses années derrière les fourneaux. Laissant tomber la toque et le stress des cuisines, il s’est plutôt tourné vers la « sagesse » que procure le vin et a permis ainsi un « fabuleux destin » pour cette cave.
Aidée d’une œnologue avertie Madame Pélagie HERTZOG, ils œuvrent ensemble à son bon fonctionnement. Des ventes aux enchères sont mêmes organisées pour amener des fonds à l’hôpital et cela permet aussi de financer du matériel médical. Alors là je dis BRAVO !
Bref historique
En 1994, c’était la fin de la cessation d’activité des chais à la cave des hospices. Pendant cette année, en avril 1994, Monsieur Philippe JUNGER est engagé et « parachuté » à la cave. En 1995, la cave était toujours condamnée à disparaître. Mais, lors du 600ème anniversaire de la cave (en 1995) et aidé d’un ami œnologue, Monsieur Pierre SPARR, la cave a eu droit à une seconde chance. Trois foudres ont d’abord été restaurés.
Une trentaine de vignerons de renom du Bas et du Haut-Rhin se sont « associés » et leur union ont fait perdurer l’histoire. Au final, en 2011, plus de 7 000 visiteurs individuels se sont rendus à la cave.
Suite de la visite en compagnie de Géraldine dans un prochain article…